lundi, décembre 12, 2011

Rêves violets dans les choux...

Un choux en décembre, une belle plante décorative, ne trouvez vous pas? Un choux bien tendre, un mot qui finit en ou, comme un mot doux, amusant n'est ce pas?
Bonne et douce soirée mes si chères Amies. Voyons si quelque poète de talent s'est penché sur ce légume aux vertus si utiles.
Choux ornementaux (Brassica oleracea L. var. tricolor Hort)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Brassica_oleracea

Albert SAMAIN (1858-1900)


Les longues nuits demain remplaceront, lugubres,
Les limpides matins, les matins frais et fous,
Pleins de papillons blancs chavirant dans les choux
Et de voix sonnant clair dans les brises salubres.


Paul VERLAINE (1844-1896)


L'auberge

Murs blancs, toit rouge, c'est l'Auberge fraîche au bord
Du grand chemin poudreux où le pied brûle et saigne,
L'Auberge gaie avec le Bonheur pour enseigne.
Vin bleu, pain tendre, et pas besoin de passe-port.

Ici l'on fume, ici l'on chante, ici l'on dort.
L'hôte est un vieux soldat, et l'hôtesse, qui peigne
Et lave dix marmots roses et pleins de teigne,
Parle d'amour, de joie et d'aise, et n'a pas tort !

La salle au noir plafond de poutres, aux images
Violentes, Maleck Adel et les Rois Mages,
Vous accueille d'un bon parfum de soupe aux choux.

Entendez-vous ? C'est la marmite qu'accompagne
L'horloge du tic-tac allègre de son pouls.
Et la fenêtre s'ouvre au loin sur la campagne.


Bonne soirée mes si douces Amies, Faites de beaux rêves violets dans les choux de la grande plaine verdoyante. Est ce celle de Phtie? Est ce celle qui précède les champs Élyséens? Je l'ignore. Les sons s'estompent lorsqu'on la foule avec des pieds légers, des pieds dansants. Et déjà les trompettes, les doux carillons, les cymbales...au délà, Est ce le Royaume des Cieux?

Cool, je blague, je blague.
Bises Ivano

ou bien bisous, bisous....

mardi, novembre 22, 2011

Il faut au lis de l'amour L'eau des yeux pour vivre un jour Sur la terre.

Bonjour, bonjour mes si cher(e)s Ami(e)s, Bonjour paisible sous les douceurs de novembre, bonjour sur les tapis de feuilles mortes, ...oh surprise, une petite violette. Bonjour, bonjour, ne savez vous point charmante petite fleur que nous allons vers les froidures de l'hiver?
Violettes en novembre, lumières venues des cieux en décembre. Je blague, je blague.
Excellente journée à Vous, mes si cher(e)s Ami(e)s. A bientôt pour de nouvelles photos.
Ivano



Albert SAMAIN (1858-1900)

Chanson violette

Et ce soir-là, je ne sais,
Ma douce, à quoi tu pensais,
Toute triste,
Et voilée en ta pâleur,
Au bord de l'étang couleur
D'améthyste.

Tes yeux ne me voyaient point ;
Ils étaient enfuis loin, loin
De la terre ;
Et je sentais, malgré toi,
Que tu marchais près de moi,
Solitaire.

Le bois était triste aussi,
Et du feuillage obscurci,
Goutte à goutte,
La tristesse de la nuit,
Dans nos coeurs noyés d'ennui,
Tombait toute...

Dans la brume un cor sonna ;
Ton âme alors frissonna,
Et, sans crise,
Ton coeur défaillit, mourant,
Comme un flacon odorant
Qui se brise.

Et, lentement, de tes yeux
De grands pleurs silencieux,
Taciturnes,
Tombèrent comme le flot
Qui tombe, éternel sanglot,
Dans les urnes.

Nous revînmes à pas lents.
Les crapauds chantaient, dolents,
Sous l'eau morte ;
Et j'avais le coeur en deuil
En t'embrassant sur le seuil
De ta porte.

Depuis, je n'ai point cherché
Le secret encor caché
De ta peine...
Il est des soirs de rancoeur
Où la fontaine du coeur
Est si pleine !

Fleur sauvage entre les fleurs,
Va, garde au fond de tes pleurs
Ton mystère ;
Il faut au lis de l'amour
L'eau des yeux pour vivre un jour
Sur la terre.
  

C'est la grande paix du matin.

Bonjour, bonjour, bonjour la Vie. Les petits oiseaux des champs chantent gaiement devant ma fenêtre. Ils n'ont point attendu le lever du jour pour s’enthousiasmer pour ce merveilleux jour nouveau. Ils chantent le paradis du Royaume des Cieux. Les lourds nuages de pluies et de noirs orages se sont dissipés. l'air est frais. Un bon café bien chaud fume dans sa tasse. Tout est si calme. C'est la grande paix du matin.
Excellente journée à Vous.
Ivano


Sisteron, la porte entre la Provence et le Dauphiné

Bonsoir mes si chères et si douces Amies. Ah combien ces charmants babillages sur face book me manquent parfois. Ma Copine dans l'Invisible a fait en sorte que je m'éloigne un peu, allez savoir pourquoi, c'est ma Copine capable de traverser les murs, alors autant ...bon, bon, c'est ma Copine, mais...faut que je fasse attention aux mots que j'utilise. Elle a de l'humour mais ...on doit pas toujours avoir le même.
Une vue de Sisteron, la porte entre la Provence et le Dauphiné, une roche médiane qui s'argente à l'Ubac comme disait Paul Arène. Vous savez combien j'aime les promenades avec mon chien le long des rives de la Durance, si peuplées en oiseaux aux grands plumages, aux longs becs, des migrateurs venus de loin.
Ils m'ont fait rire ce jour là. Un vol de splendides hérons aux longs cous, bien gras. ils m'ont fait rire car je me disais, ce sont des descendants des dinosaures. Notre crise de la dette, 2012, l'apocalypse, ils en ont rien à foutre. Leurs ancêtres ont survécu à la grande météorite du golfe du Mexique, 65 millions d'années plus tôt, ils savent survivre et même fort bien vivre le long de cette Durance aux eaux froides.

Bonne soirée mes si superbes Amies. Bises aux survivantes. Bises aux pleines de foi et d'espérance. Bisou à ma Copine dans l'Invisible.
Ivano


Paul ARÈNE (1843-1896)

Mobilier scolaire


L'école était charmante au temps des hannetons,

Quand, par la vitre ouverte aux brises printanières,
Pénétraient, nous parlant d'écoles buissonnières
Et mettant la folie en nos jeunes cerveaux,
Des cris d'oiseaux dans les senteurs des foins nouveaux ;
Alors, pour laid qu'il fût, certes ! il savait nous plaire
Notre cher mobilier si pauvrement scolaire.
A grands coups de canif, travaillant au travers
Du vieux bois poussiéreux et tout rongé des vers,
Nous creusions en tous sens des cavernes suspectes,
Où logeaient, surveillés par nous, des tas d'insectes :
Le noir rhinocéros, qui porte des fardeaux,
Le taupin, clown doué d'un ressort dans le dos,
Le lucane sournois, mais aimable du reste,
Le charançon, vêtu d'or vert, et le bupreste...
J'oubliais l'hydrophile avec le gribouri.
 
 

lundi, septembre 19, 2011

Une pieuvre pétrifiée

Une belle Agave au bord d'un petit chemin, le dernier chemin au bout du monde? Non, juste un petit chemin paisible où il fait bon flâner, respirer le thym et le serpolet.
"CHEMIN, symbolisme

Dans toute tradition religieuse ou métaphysique, l'image du chemin est un symbole de la quête de l'Être. Il s'agit probablement d'une des images les plus sacrées — ce qu'exprime bien la parole du Christ : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jean XIV, 6). "

Bonne soirée mes si douces Amies.
Ivano

Telle une pieuvre pétrifiée, l'agave tend vers le soleil brûlant ses longues larmes amères, ses épées figées, ses épines séchées. Pourtant elle brûle de vie. C'est son charme, son mystère.

dimanche, septembre 18, 2011

Un petit bouquet de chardons séchés perdus dans les sables encore chauds de septembre.

Bonjour, bonjour mes si chères Amies, bonjour bonjour la si belle vie. Un petit bouquet de chardons séchés perdus dans les sables encore chauds de septembre. Un petit bouquet de sérénité pour Vous.
Mille et un bisous
un zéro zéro un...de l'alpha vers l'oméga et vice versa
Pourquoi compter au delà de mille puisque un vient après disent les rudes prophètes hébreux perdus dans les déserts arides. Mille et un petits chardons sur l'infinité des grains des vastes sables au bord d'une mer calme.
Tous crient:
-nous sommes uniques.
Le vent chaud de septembre passe et s'en moque. Il pousse au loin les poussières des jours. Mille et un recommencements. Ainsi va la création. Existe t-il un début? une fin?
-Un plus mille, dit le vent. Ce un est il unique?
Le chardons séchés ne purent répondre. Ils étaient multitude.
Mille et un bisous
Ivano

Mille et un bisous

Mille et un bisous, mes si douces Amies.
De petites fleurs blanches surprises dans la nuit.
Le bruit inlassable des vagues sous la lune.
je me suis allongé dans le sable des grandes dunes.

La nuit me berçait, j'admirais ces fleurs
je mâchonnais un brin d'herbe le feu dans le cœur.
-Allons m'ont elles dit, c'est la nuit, la grande paix,
oublie donc les agitations des hommes qui disent "jamais".


Mille et un bisous, mes si douces Amies.
Ivano


Remy de GOURMONT (1858-1915)

Le soir


Heure incertaine, heure charmante et triste : les heures

Meurent quand ton parfum, fraîche et dernière fleur,
Épanche sur le monde sa candeur et sa grâce :
La lumière se trouble et s'enfuit dans l'espace,
Un frisson lent descend dans la chair de la terre,
Les arbres sont pareils à des anges en prière.
Oh ! reste, heure dernière ! Restez, fleurs de la vie !
Ouvrez vos beaux yeux bleus déjà presque endormis...
 
 

mardi, septembre 06, 2011

Une Croix posée contre un mur...


Le Prophète lève son doigt vers la Croix. Saint jean Baptiste passe pour le dernier Prophète de l'Ancien Testament, pourtant il tient déjà en main une croix, les artistes ne manquent jamais d'inspiration ou d'enthousiasme, c'est amusant. 
J'aime beaucoup la création de Bernar Venet, cette croix qui semble posée contre le mur du fond, de façon un peu désinvolte, comme une croix rangée dans un coin. Le Christianisme est-il devenu cela, une religion dans un coin? Cela fait aussitôt penser à la pierre d'angle, mise de coté et qui au final est la plus importante.

Bonne journée mes douces Amies.
Bonne journée sous les soleils de septembre

Ivano

Le tapis magique de Shéhérazade et des Mille et Une Nuits.


Deux petits chardons bleus essaient de prendre leur envol au dessus d'un carré de verdure. Ils jouent au tapis volant de Shahrzad. Voici, ils ont déjà déployé leurs épines comme des ailes. Souffle mistral rageur, souffle donc, emporte les au loin, emporte les au beau pays des rêves bleus!
Ivano

Soleils de septembre


Bonjour mes si douces Amies, bonjour sous les soleils de septembre, ces soleils qui commencent à baisser sur l'horizon, ces soleils qui chauffent moins les terres, qui tardent à dissiper les fraîcheurs de la nuit.
Bonjour jolie petite rose contre un muret de pierres grises. Tout est calme et silencieux ce matin. Seul un peu de vent agite les grands tilleuls devant ma fenêtre. 
Bonjour la si douce vie. Sénèque disait qu'il fallait considérer chaque jour nouveau comme une nouvelle vie. Oui, c'est bien ainsi qu'il faut apprendre à vivre. 
Bises mes douces. Ce soir peut être gambaderons nous déjà au Paradis, sur les verts champs de la plaine de Phtie.

mercredi, août 31, 2011

Chaque aurore pleure un rayon.

Ah mes si chères Amies, c'est un grand plaisir de vous retrouver et de partager avec vous une petite photo de ces fleurs des champs et des montagnes des Alpes de Haute provence que vous aimez tant.

Cette facebook thérapie donne d'excellents résultats, c'est même surprenant. Les phénomènes schizos étranges ne sont en rien diminués, les voix, les apparitions, les présences et autres sont toujours là, et pourtant tout a changé, c'est devenu plus facile, plus "vivable". Je ne sais pas ni pourquoi, ni comment cela agit, sauf que cela agit bel et bien et c'est tant mieux. Cette facebook thérapie génère du calme, de l'appaisement, du relachement, c'est stupéfiant comment une chose aussi simple soit aussi efficace. Cela ne guérit pas, tout est là, sauf que c'est plus facilement supportable.

Alors bisous, mille et un bisous mes si chères Amies et encore merci pour votre aide et compréhension, encore merci pour vos mots si doux, oui, mille et un bisous c'est bien peu pour m'avoir si bien aidé à exorciser les Voix et les Apparitions.

Bonne fin de journée à Vous.

Ivano
 
 
 
Victor HUGO (1802-1885)
Voici que la saison décline,
L'ombre grandit, l'azur décroît,
Le vent fraîchit sur la colline,
L'oiseau frissonne, l'herbe a froid.

Août contre septembre lutte ;
L'océan n'a plus d'alcyon ;
Chaque jour perd une minute,
Chaque aurore pleure un rayon.

La mouche, comme prise au piège,
Est immobile à mon plafond ;
Et comme un blanc flocon de neige,
Petit à petit, l'été fond.

mercredi, août 24, 2011

une fleur de chardon béni aux douces amertumes, aux délicats parfums pour les liqueurs apéritives.

Bonjour, bonjour la vie, bonjour le ciel étoilé, bonjour l'aurore aux doigts de rose et de safran, bonjour les guerriers déjà debout sur la vaste plaine, bonjour les doux rêveurs déjà au Paradis, bonjour à ceux qui cherchent sans jamais trouver, bonjour les chevaliers toujours en quête du divin Graal, bonjour les douces, les pures, les ravissantes âmes qui tournent leurs mains vers les lumières célestes, bonjour à ceux qui causent, à ceux qui préfèrent le silence, bonjour à toutes et tous, vous l'aurez compris, bonjour en toutes les langues, bonjour à toutes les Divinités connues ou inconnues, à tous les Anges et serviteur du Royaume des Cieux, oui bonjour à toute la création, à tous les mondes dans les vastes cieux.  

Ivano


Paul VERLAINE (1844-1896)

Beams

Elle voulut aller sur les bords de la mer,

Et comme un vent bénin soufflait une embellie,

Nous nous prêtâmes tous à sa belle folie,
Et nous voilà marchant par le chemin amer.

Le soleil luisait haut dans le ciel calme et lisse,
Et dans ses cheveux blonds c'étaient des rayons d'or,
Si bien que nous suivions son pas plus calme encor
Que le déroulement des vagues, ô délice !

Des oiseaux blancs volaient alentour mollement
Et des voiles au loin s'inclinaient toutes blanches. 
Parfois de grands varechs filaient en longues branches,
Nos pieds glissaient d'un pur et large mouvement.

Elle se retourna, doucement inquiète
De ne nous croire pas pleinement rassurés,
Mais nous voyant joyeux d'être ses préférés,
Elle reprit sa route et portait haut la tête.





Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

Le coucher du soleil romantique

Que le soleil est beau quand tout frais il se lève,
Comme une explosion nous lançant son bonjour !
- Bienheureux celui-là qui peut avec amour
Saluer son coucher plus glorieux qu'un rêve !

Je me souviens ! J'ai vu tout, fleur, source, sillon,
Se pâmer sous son oeil comme un coeur qui palpite...
- Courons vers l'horizon, il est tard, courons vite,
Pour attraper au moins un oblique rayon !

Mais je poursuis en vain le Dieu qui se retire ;
L'irrésistible Nuit établit son empire,
Noire, humide, funeste et pleine de frissons ;

Une odeur de tombeau dans les ténèbres nage,
Et mon pied peureux froisse, au bord du marécage,
Des crapauds imprévus et de froids limaçons.





mardi, août 23, 2011

Une création d'un meuble de cuisine.


Pour vous faire rire un peu en cette si belle journée, une petite photo d'une création originale, cet étrange meuble de cuisine rouge, rouge ferrari. J'ai adoré faire cette création, c'est si amusant. Qu'en pensez vous? Comme j'aimais cette étagère et sa couleur, j'ai aussi repeind la table du même rouge, histoire de créer une unité. 
Bises mes si chères Amies et bonne fin de semaine à Vous.
Ivano

Une petite bougie tout simplement,


Une petite bougie dans la Chapelle de Saint Jean le Baptiste, à Chateau Arnoux. Une petite bougie comme cela, en passant, en admirant les créations de Bernar Venet et son travail surprenant en acier laminé. Une petite bougie pour dire merci à la Vie. Une petite bougie tout simplement, comme un geste d'humour. 

Le Baptiste baptisait d'eau, le Messie de Feu. Renaitre d'eau et d'esprit, renaitre d'eau et de feu. Feu, feu, écrivait Pascal dans le petit manuscrit qu'il portait sur lui, cousu dans son vêtement, en souvenir d'une nuit d'extase. 

Bises mes si chères Amies. Puisse le grand feu de l'esprit vous embraser et vous conduire déjà au Paradis. Là, vous trouverez des champs verdoyants, des eaux si pures qu'elles sembleront comme du cristal. Oui, je sais, je blague, je blague, il n'empêche, il faut toujours être prêt pour l'extase, le grand feu intérieur. 
Bises encore.
Ivano

jeudi, août 18, 2011

Doux de lune, vont las les Taureaux pleins de songe,...

Petits crayons informatiques de la si belle pleine lune hier soir.
Bon repos mes si douces Amies.
Ivano

http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/dossiers/astrologie/9363-croyances-pleine-lune.htm

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Pour améliorer ses relations avec les autres ou se sentir bien dans sa tête, il ...faut apprendre à se connaître. Un travail sur soi est la clé de l'épanouissement et du bien-être. Les conseils de Doctissimo.Afficher la suite
http://www.psychologie-sociale.com/index.php?option=com_content&task=view&id=187&Itemid=76

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lune.le-sidh.org
Sorcellerie contemporaine, nature & voyages entre les mondes

Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

Confession

Une fois, une seule, aimable et douce femme,
...A mon bras votre bras poli
S'appuya (sur le fond ténébreux de mon âme
Ce souvenir n'est point pâli) ;

Il était tard ; ainsi qu'une médaille neuve
La pleine lune s'étalait,
Et la solennité de la nuit, comme un fleuve,
Sur Paris dormant ruisselait.

Et le long des maisons, sous les portes cochères,
Des chats passaient furtivement,
L'oreille au guet, ou bien, comme des ombres chères,
Nous accompagnaient lentement.

Tout à coup, au milieu de l'intimité libre
Éclose à la pâle clarté,
De vous, riche et sonore instrument où ne vibre
Que la radieuse gaieté,

De vous, claire et joyeuse ainsi qu'une fanfare
Dans le matin étincelant,
Une note plaintive, une note bizarre
S'échappa, tout en chancelant

Comme une enfant chétive, horrible, sombre, immonde,
Dont sa famille rougirait,
Et qu'elle aurait longtemps, pour la cacher au monde,
Dans un caveau mise au secret.

Pauvre ange, elle chantait, votre note criarde :
" Que rien ici-bas n'est certain,
Et que toujours, avec quelque soin qu'il se farde,
Se trahit l'égoïsme humain ;

Que c'est un dur métier que d'être belle femme,
Et que c'est le travail banal
De la danseuse folle et froide qui se pâme
Dans un sourire machinal ;

Que bâtir sur les coeurs est une chose sotte ;
Que tout craque, amour et beauté,
Jusqu'à ce que l'Oubli les jette dans sa hotte
Pour les rendre à l'Éternité ! "

J'ai souvent évoqué cette lune enchantée,
Ce silence et cette langueur,
Et cette confidence horrible chuchotée
Au confessionnal du coeur.


Jacques DAVY DU PERRON (1555-1618)


Cantique de la Vierge Marie


Quand au dernier sommeil la Vierge eust clos les yeux,
...Les Anges qui veilloyent autour de leur maistresse,
Esleverent son corps en la gloire des Cieux,
Et les Cieux furent pleins de nouvelle allegresse.

Les plus hauts Séraphins à son advenement
Sortoient au devant d'elle et luy cedoient la place,
Se sentant tous ravis d'aise et d'estonnement
De pouvoir contempler la splendeur de sa face.

Dessus les Cieux des Cieux elle va paroissant,
Les flambeaux estoillez luy servent de coronne :
La Lune est sous ses pieds en forme de Croissant,
Et comme un vestement le Soleil l'environne.

Elle est là-haut assise aupres du Roy des Rois,
Pour rendre à nos clameurs ses oreilles propices,
Et sans cesse l'adjure au sainct nom de la Croix,
De purger en son sang nos erreurs et nos vices.

Elle rend nos desirs par ses voeux exaucez,
Et pour mieux impetrer ce dont elle le presse,
Remet devant ses yeux tous les actes passez
Qui le peuvent toucher de joye ou de tristesse.

Et lors elle luy va ses mamelles monstrant,
Qui dedans le berceau son enfant allaicterent,
Dont le doux souvenir va son coeur penetrant,
Et les flancs bien-heureux qui neuf mois le porterent.

Elle luy ramentoit la douleur et l'ennuy,
Les sanglants desplaisirs et les gesnes terribles
Que durant ceste vie elle endura pour luy
Quand il souffrit pour nous tant de peines horribles.

Comme le voyant lors si rudement traitté,
Son coeur fut entamé d'une poignante espine,
Et puis comme à sa mort pleine de cruauté
Le glaive de douleur lui navra la poitrine.

Helas ! de quels regrets et de quel desconfort
La Vierge en son esprit se sentit traversée,
Quand elle veid livrer son cher fils à la mort,
Et de combien de cloux son ame fut percée !

Elle le void meurtrir en tant et tant d'endroits,
Souffrir mille tourments et mille violences,
Et puis comme un trophée, attacher sur la croix
Toute notre injustice et toutes nos offences.

Elle serroit la croix de ses bras precieux,
Regardant par pitié ses blessures cruelles,
Et respandoit autant de larmes de ses yeux,
Comme il versoit de sang de ses playes mortelles.

L'air, la mer et la terre en sentoient les effects,
Et de leurs accidents accompagnoient sa plainte
Les fondements du Ciel ployerent sous leurs fais,
Et la terre trembla de frayeur et de crainte.

Le Soleil contristé print un voile de dueil,
Les astres de la nuict en plein jour resplendirent :
Les ossements des morts quitterent leur cercueil,
Et des durs monuments les pierres se fendirent.

Ames qui surpassez les rochers en durté,
Ames que les plaisirs si vainement affollent,
Vous ne gemissez point de le voir tourmenté,
Et tous les Elements à sa mort se desolent.

Les plus fermes esprits l'effroy les emporta
Voyant mourir celuy qui la mort espouvante,
Et des plus asseurez l'asseurance doubta.
Seule entre tous les saincts la Vierge fut constante.

Pour toute la douleur qui son ame attaignit,
Pour tous les desplaisirs et les regrets funebres,
Jamais dedans son coeur la foy ne s'estaignit
Mais demoura luisante au milieu des tenebres.

C'est celle dont la foy dure eternellement,
C'est celle dont la foy n'eut jamais de pareille,
C'est celle dont la foy pour notre sauvement
Creut à la voix de l'Ange et conceut par l'oreille.

C'est l'astre lumineux qui jamais ne s'estaint,
Où comme en un miroir tout le ciel se contemple ;
Le luisant tabernacle et le lieu pur et sainct
Où Dieu mesme a voulu se consacrer un temple.

C'est le palais royal tout remply de clarté,
Plus pur et transparent que le ciel qui l'enserre,
C'est le beau Paradis vers l'Orient planté,
Les delices du ciel et l'espoir de la terre.

C'est cette myrrhe et fleur et ce bausme odorant
Qui rend de sa senteur nos ames consolées ;
C'est ce Jardin reclus souëfvement flairant :
C'est la Rose des champs et le Lys des vallées ;

C'est le rameau qui garde en tout temps sa couleur,
La branche de Jessé, la tige pure et saincte,
Qui rapporte son fruict et ne perd point sa fleur,
Qui demeure pucelle et qui se void enceincte.

C'est l'Aube du matin qui produit le Soleil
Tout couvert de rayons et de flammes ardentes,
L'Astre des navigans, le Fare non-pareil
Qui la nuict leur esclaire au milieu des tourmentes,

Estoille de la mer, nostre seul reconfort,
Sauve-nous des rochers, du vent et du naufrage.
Ayde-nous de tes voeux pour nous conduire au port,
Et nous monstre ton Fils sur le bord du rivage.



René GHIL (1862-1925)


Les herseurs - sous la lune


Ainsi qu'une prière et qu'un ennui, soleilles -
...Tu, lune pleine ! haut au haut des peupliers !
Tout a l'air d'eaux : et l'Homme inému des merveilles
Mène par la lumière, ayant l'amour des veilles,
Les pas las des Taureaux, Trois et loin réguliers.

Traîneurs doux de l'aiguë et de la large herse,
Homme et Taureaux, la lune, aux pâles prés, les a
Mornes et seuls grandis : et la paix large, à verse
Molle, neige - : et, mouillé de l'impalpée averse,
L'équipage impavide et religieux va.

Doux de lune, vont las les Taureaux pleins de songe,
Un seul, et deux : et, sur l'épaule l'aiguillon,
Très haut l'Homme en avant en la paix grande plonge,
Tandis que leur dos maigre et noir marqué s'allonge
Hors mesure près d'eux, et rampe noir et long...

Haut sur les peupliers, la lune vénérienne
A des spleens graves, et, phosphorique, le noir
A des eaux de miroirs : mais las ! que mésavienne,
Quand à plein Temps le noir prendra l'horreur pour sienne
La pluie, - et, non sous Terre, aux remous sans espoir

De l'eau large qui pisse et s'éverse aux semaines,
Nagera le grain nul : aussi, grands mesureurs
De leurs Terres, avant qu'ait loin, prodigue en peines,
Tout voilé l'ample herse, âpres et longs d'haleines,
Vont-ils sans le désir des lourds sommeils vainqueurs !

Sans paix, allés, venus, doux de rêve lunaire
vont-ils : et, las d'aller, s'enrêve le herseur :
Ayant l'air de songer, en un songe sévère,
Au nu large, tout sexe et vulve, de la Terre,
Qui s'ouvre, génésique, au germe envahisseur !

Roses trémières

Un petit bouquet de douces roses trémières pour vous souhaiter une très agréable soirée. La chaleur du jour se dissipe. Il fait bon prendre le frais sous les platanes. C'est le grand calme, la grande douceur, les heures où il fait bon vivre, le far niente.
Bises mes si chères Amies.
Ivano

Un vieux clocher coiffé de fer sur la colline.

Bonsoir mes si chères Amies, ah c'est toujours plaisir que d'échanger et de partager avec vous. Un petit village par ici, un village de France avec son église et son clocher, sa longue histoire sous le soleil de provence et tous ces siècles qui se sont accumulés sur les pierres des ruelles et lui ont donné cette patine étrange. Un village au sud de nulle part; un village avec une histoire justement sans histoire, avec ses jours monotones qui s'écoulent presque tous pareils, sa fontaine qui coule depuis si longtemps, une éternité peut être. Pourtant, regardez bien, tout est trop figé sur cette photographie. L'Apôtre Jean parlait du grand silence des vents. Il disait qu'il fallait surveiller le jour où les vents se retireraient. Les choses figées sont elles annonciatrices de grands calmes ou bien de tempêtes.
Ah mes si chères Amies, je ne voudrais pas troubler votre douce sérénité en cette si belle nuit. Les bourses s'affolent, les printemps atrabes n'en finissent plus de se rougir du sang des innocents, les vieux états européens sont au bord de la faillite, le système bancaire est de nouveau en train de craquer de tous cotés et ce village ne s'inquiète de rien. Les Gaulois sont connus pour n'avoir peur que du ciel et de ses fureurs. Ce beau ciel paisible au dessus du clocher n'est pas pret de leur tomber sur la tête. Alors quoi qu'il puisse arriver, gardons notre calme, notre confiance, notre humour bien gaulois.
Bises mes si chères Amies. Paix et sérénité sur vos douces âmes.
Ivano



Germain NOUVEAU (1851-1920)

Pourrières

Un vieux clocher coiffé de fer sur la colline.
...Des fenêtres sans cris, sous des toits sans oiseaux.
D'un barbaresque Azur la paix du Ciel s'incline.
Soleil dur ! Mort de l'ombre ! Et Silence des Eaux.

Marius ! son fantôme à travers les roseaux,
Par la plaine ! Un son lent de l'Horloge féline.
Quatre enfants sur la place où l'ormeau perd ses os,
Autour d'un Pauvre, étrange, avec sa mandoline.

Un banc de pierre chaud comme un pain dans le four,
Où trois Vieux, dans ce coin de la Gloire du Jour,
Sentent au rayon vif cuire leur vieillesse.

Babet revient du bois, tenant sa mule en laisse.
Noir, le Vicaire au loin voit, d'une ombre au ton bleu,
Le Village au soleil fumer vers le Bon Dieu.
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mercredi, août 10, 2011

L'été, dans l'herbe, au bruit moiré d'un vol d'abeille.

Un petit bouquet de chardons bleus délicatement butinés par une noire abeille infatigable sous les soleils d'août. C'est bientôt la fin de la saison pour ces si jolies fleurs, certaines commencent à sécher sur pieds. C'est en ce moment que leur bleu est le plus sombre, qu'il tire même sur un violet profond, comme pour resplendir et illuminer les champs, les bords des chemins d'une si paisible et amicale présence.
Excellente journée à Vous, mes si chères Amies.
Ivano

Pierre de RONSARD (1524-1585)

Marie, vous avez la joue aussi vermeille

Marie, vous avez la joue aussi vermeille
Qu'une rose de mai, vous avez les cheveux
De couleur de châtaigne, entrefrisés de noeuds,
Gentement tortillés tout autour de l'oreille.

Quand vous étiez petite, une mignarde abeille
Dans vos lèvres forma son doux miel savoureux,
Amour laissa ses traits dans vos yeux rigoureux,
Pithon vous fit la voix à nulle autre pareille.

Vous avez les tétins comme deux monts de lait,
Qui pommellent ainsi qu'au printemps nouvelet
Pommellent deux boutons que leur châsse environne.

De Junon sont vos bras, des Grâces votre sein,
Vous avez de l'Aurore et le front, et la main,
Mais vous avez le coeur d'une fière lionne.

Paul VERLAINE (1844-1896)

A poor young shepherd

J'ai peur d'un baiser
Comme d'une abeille.
Je souffre et je veille
Sans me reposer :
J'ai peur d'un baiser !

Pourtant j'aime Kate
Et ses yeux jolis.
Elle est délicate,
Aux longs traits pâlis.
Oh ! que j'aime Kate !

C'est Saint-Valentin !
Je dois et je n'ose
Lui dire au matin...
La terrible chose
Que Saint-Valentin !

Elle m'est promise,
Fort heureusement !
Mais quelle entreprise
Que d'être un amant
Près d'une promise !

J'ai peur d'un baiser
Comme d'une abeille.
Je souffre et je veille
Sans me reposer :
J'ai peur d'un baiser !

Paul VERLAINE (1844-1896)
Ce sera comme quand on rêve et qu'on s'éveille,
Et que l'on se rendort et que l'on rêve encor
De la même féerie et du même décor,
L'été, dans l'herbe, au bruit moiré d'un vol d'abeille.
 

lundi, août 08, 2011

L'été rit, et l'on voit sur le bord de la mer Fleurir le chardon bleu des sables.

Bonjour mes si chères Amies, les bourses s'effondrent sous les dettes insondables d'une crise qui n'en finit pas depuis 2007 et les fameux subprimes qui devaient assurer fortune et prospérité, le mistral souffle devant ma fenêtre et les grands tilleuls ondulent dans le jour naissant. Une aube violette, une aube paisible. Le temps est toujours arrêté par ici. Ce qui est rassurant, c'est que ma montre, celle dont se sert ma "Copine dans l'Invisible" pour me passer certains messages est toujours en avance de temps. Quelques secondes d'avance, c'est rassurant, c'est freundligeist. Je me souviens du temps où elle retardait toujours, où ma Copine s'énervait avec ses poltergeists. Quelques secondes de plus ou de moins sur le cadran d'une simple montre, quelle importance me direz vous. Pourtant c'est une des façons de communiquer de ma Copine si amusante et si complexe. Aussi je redoute toujours un peu le moment où Elle me demande de noter la différence, le décalage et de remettre ma montre à l'heure. Ce décalage sera ensuite comme un code numérique, une valeur exprimée en secondes et un bon casse tête pour un moment. La piste à suivre pour "décoder" est toujours celle de l'humour, mais comme le mien ressemble à celui d'un hippopotame perdu dans les sables du Sahara, il me faut du temps, bien du temps pour comprendre ce qu'Elle voulait me dire. Amusante Copine dans l'Invisible qui communique de façon si complexe et si numérique: +34, +72,+127,-74, etc..., etc...
Pour rire un peu mes Amies, comment pourrais-je lui dire que je l'aime, qu'Elle me fait rire et que je lui envoie tout plein de bisous. Elle a beau être un divinité majeure, je sais qu'Elle aime les petites attentions. Que dois je lui dire? +8, +1, +00, je ne sais, il faudrait que je code.

En attendant de trouver cela, j'ai eu plaisir à faire cette petite photographie d'un bouquet de chardons bénis, ces ravissants chardons jaunes qui se plaisent dans les campagnes de Haute Provence. Ces plantes ont des vertus médicinales certaines. Il est possible d'en faire des liqueurs apéritives amères. J'aime beaucoup cette plante. J'aime tous les chardons en général.

Excellente journée à Vous, mes si chères Amies. L'aurore aux doigts de rose comme disait l'illustre Homère est un spectacle à ne pas manquer. Je suis heureux d'avoir partagé cela avec vous.
Bisous, bisous...
en codes? +228, +356, +18, ...
Ivano



fr.wikipedia.org
Le chardon béni, ou cnicaut béni, est une plante annuelle à feuilles épineuses, de la famille des Astéracées, assez commune en terrain secs dans la région méditerranéenne.
http://www.google.fr/searc​h?hl=fr&cp=10&gs_id=12&xhr​=t&q=chardon+b%C3%A9ni&gs_​sm&gs_upl&bav=on.2%2Cor.r_​gc.r_pw.&biw=1280&bih=859&​um=1&ie=UTF-8&tbm=isch&sou​rce=og&sa=N&tab=wi


Victor HUGO (1802-1885)


Paroles sur la dune


Et je pense, écoutant gémir le vent amer,
Et l'onde aux plis infranchissables ;
L'été rit, et l'on voit sur le bord de la mer
Fleurir le chardon bleu des sables.


lundi, août 01, 2011

laisse sur tes fruits S'entre-croiser la mauve et les pieds d'alouette

Bonjour, bonjour, les premiers soleils d'août sont rassurants. 

Des petites fleurs de mauve des champs. Ces fleurs ont beaucoup de vertus apaisantes. Elles étaient utilisées depuis la plus haute antiquité pour soigner un peu tout et calmer. Une sorte de petit médicament universel.



Cécile SAUVAGE (1883-1927)

La corbeille

Choisis-moi, dans les joncs tressés de ta corbeille,
Une poire d'automne ayant un goût d'abeille,
Et dont le flanc doré, creusé jusqu'à moitié,
Offre une voûte blanche et d'un grain régulier.
Choisis-moi le raisin qu'une poussière voile
Et qui semble un insecte enroulé dans sa toile.
Garde-toi d'oublier le cassis desséché,
La pêche qui balance un velours ébréché
Et cette prune bleue allongeant sous l'ombrage
Son oeil d'âne troublé par la brume de l'âge.
Jette, si tu m'en crois, ces ramures de buis
Et ces feuilles de chou, mais laisse sur tes fruits
S'entre-croiser la mauve et les pieds d'alouette
Qu'un liseron retient dans son fil de clochettes.

lundi, juillet 25, 2011

Plus j'enrichis ma langue, et moins je deviens riche,...

Une nouvelle semaine commence, un mois se termine, un bien étrange mois de juillet. Parfois il semblait que nous étions déjà en automne, sous les grisailles et les premières froidures. Certaines plantes souffrent toujours de la sècheresse par ici. D'autres par contre, comme cette fleur d’hibiscus blanche, semblent d'une santé éclatante. Que disent nos poètes? ils sont ma boussole parfois. Qui lit encore de la poésie de nos jours? Joumana Haddad a fait le calcul dans son ouvrage: "j'ai tué Schéhérazade", un calcul amusant. IL existe plus d'auteurs qui se disent poètes que de lecteurs qui achètent des livres de poésie. La poésie, un art en train de mourir? Non, non, l'art est peut être un regard sur des choses mortes, une sorte de défi humain un peu comique, un refus de la mort, une immortalisation du regard? Je ne sais vraiment, j'accumule les mots comme on jette des pensées sur du papier sans savoir où cela mène. " J'ai tué la belle althéa". En prenant sa photo ne l'ai-je pas tué un peu? Oh, je vous rassure la vrai fleur continue sa courte vie dans la lumière. Comme Joumana, j'écris, après tout, il faut bien "tuer" quelque chose pour rester en vie !

Bises mes si chères Amies.
Ivano


Guillaume COLLETET (1598-1659)

Plainte poétique

Ferais-je encor des vers ? Ami, j'en ai tant fait !
Plus j'enrichis ma langue, et moins je deviens riche,
Mon esprit abondant laisse ma terre en friche,
Et le vent de l'honneur n'emplit pas mon buffet.

Un poète accompli n'est plus qu'un fou parfait,
Dès qu'il prodigue un bien dont il doit être chiche ;
Ce n'est plus qu'une idole, et sans base et sans niche,
Qu'on flatte en apparence et qu'on berne en effet.

Je rougis de pâlir si longtemps sur un livre ;
De me tuer toujours pour vouloir toujours vivre,
D'affliger mon esprit pour divertir autrui ;

De posséder un nom dont le bruit m'importune,
De m'élever si haut, et n'avoir point d'appui,
D'être bien chez la muse, et mal chez la fortune.



samedi, juillet 23, 2011

Une odeur de moisson, d'herbes et de forêt...

Bonjour mes si chères Amies, bonjour et bonne fin de semaine. Ah quelle drôle d'idée que de vous offrir des chardons, des piquants qui adorent pousser au bord de nos champs, de nos chemins, bercés par les vents d'été. C'est ainsi, j'adore les chardons. Faut-il offrir en pensant à ce que l'autre va aimer ou bien se dire, si j'aime ce que j'offre alors j'offrirais en sus du plaisir? Ah, encore des questions. Voyons ce qu'en disent nos poètes amis:

Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859)
Ne fuis pas encore

Tu crois, s'il fait sombre,
Qu'on ne te voit pas,
Non plus qu'une autre ombre,
Glissant sur tes pas ?
Mais l'air est sonore,
Et ton pied bondit...
Ne fuis pas encore :
Je n'ai pas tout dit !
À qui ce gant rose
Qui n'est pas le mien ?
Quel parfum t'arrose,
Qui n'est plus le tien ?
Tu ris, mais prends garde,
Ta lèvre pâlit...
Moi je te regarde :
Sur ton coeur cachées
Des fleurs vont mourir ;
Les as-tu cherchées
Pour me les offrir ?
Vois ! La lune éclaire
l'enclos interdit...
Paix à ta colère !
Sous la noble allée
Qui s'ouvre pour toi,
La pauvre voilée,
Ingrat ! C'était moi.
Sans cris, sans prière,
Sans voix qui maudit,
Je fuis la première.
Adieu ! J'ai tout dit !

ou bien:

Éphraïm MIKHAËL (1866-1890)
L'Étoile du Berger

Un calme soir caresse au loin les belles plaines ;
L'Étoile du Berger, au fond du ciel d'été,
Comme un signe de gloire et de félicité
Resplendit sur les prés et sur les granges pleines.

Grande et droite sous le fardeau des lourdes gerbes,
Une fille aux pieds nus, d'un pas robuste et lent,
S'avance dans les champs silencieux, foulant
Les ronces et les fleurs sous ses talons superbes.

Ses yeux durs font rêver d'aventures sublimes,
Et ses bras, soulevant le sac plein de blé mûr,
Font le geste d'offrir dans le nocturne azur
À quelque dieu guerrier des dépouilles opimes.

Elle va, roidissant virilement son torse ;
Une odeur de moisson, d'herbes et de forêt
Flotte autour de sa chair farouche, et l'on croirait
Respirer dans le vent le parfum de sa force.



Est ce vraiment en rapport avec ma question, sans doute non, mais est ce si important? Les poésies sont des portes. Elles partent d'un désir et s'envolent vers les cieux.
Bises
Ivano

mercredi, juillet 20, 2011

Une traduction en Anglais d'un de nos articles sur Face book: les derniers pas d'arthur Rimbaud - The last steps of Arthur Rimbaud


Arthur Rimbaud
Behold, I launched into this original thesis. I began to explore the group on face book entitled "The Thousand and One Nights". One thing I was struck by the similarity of behavior between Arthur Rimbaud, the famous, the incomparable French poet, and Sinbad, the imaginary hero, may be inspired by a real person in the Arabian tales of Thousand and One Nights.
I was very surprised that nobody had done this merger so far, at least he seems. For my part I was convinced of one thing, Arthur Rimbaud had read the translation of Galland, and he had been "hit". With his genius, he immediately understood what this hidden masterpiece and it changed his life. He gave up poetry and set off for adventures in Abyssinia. I was certain that Rimbaud was familiar with the work masterly "Shahrzad" when I realized there was a parallel between the colors of religions and colors of the vowels. I explained it here:
I need to This thesis further. Why? Simply because of "contacts" in the invisible ...
on Wiki:
Towards the East ... Man with soles of wind ... Between the Horn of Africa and Saudi ... stays in Harar ... Marseille, terminal ...
Reminder: From Wiki
Sinbad the Sailor called "Sindibad" in Arabic (also spelled "Sindbad" of Persian سندباد, Sandbād), is the name of a fable of Persian origin, which recounts the adventures of a sailor of the time of the Abbasid dynasty. During his travels in the seas east of Africa and southern Asia, Sinbad saw many fantastic adventures.
Adventures
The Thousand and One Nights is a book which narrates the 1001 nights when the young Scheherazade, daughter of the vizier, invents a multitude of stories to entertain her husband and escape death. It is especially the adventures of Sinbad the Sailor.
The first trip
After spending the majority of property bequeathed by his father, Sinbad goes to sea in order to rebuild his fortune. He landed on what appears to be an island, but is in reality a gigantic whale. The whale dives into the sea and the boat departs, abandoning Sinbad.
Clinging to a log brought by sailors to make a fire, he was swept away by the waves and landed on an island. It is collected by the horse grooms waiting for seas to cover the king's mares, with which it binds rapidly knowledge. One day the ship reached the port of Sinbad Cassel. Captain Sinbad after acknowledging and listening to his adventures, he ensures that he kept all the cargo. After receiving many presents from the king, they are returned to Baghdad where Sinbad is going to lead a life of pleasure.
Second Voyage
He grew tired of his life pleasures and then sailed again, possessed by the idea of traveling the world and men to visit their towns and islands. Accidentally abandoned by its crew, he finds himself alone in an inaccessible valley of giant snakes and birds even more gigantic the Rokh. Trapped in a nest of these creatures, he realizes that the floor of the nest is lined with diamonds. Rescued by merchants, he returned to Baghdad with a fortune in diamonds.
Third Voyage
Constantly looking for adventure, Sinbad by this time in Basra.
By luck, he and his companions are trapped on an island by a cyclops. The monster eats the crew members one by one, the biggest in the former. Sinbad comes happily to blind the giant with a piece of wood hardened in the fire. Sinbad finally returns to Baghdad, and better than ever, and the celebration of his return make him forget the horrors of the journey. This episode recalls the story of Odysseus and the Cyclops in Book IX of Homer's Odyssey.
The fourth trip
Always looking for adventure, Sinbad takes the sea and, as usual, his ship ran aground. The naked savages with whom they are giving them to eat a plant that removes their control.
(See Homer's lotus eaters)
The fifth trip
After a moment of rest and fun and looking at his assets, Sinbad forget all the dangers and suffering that he has lived and still feels the need to take off. Passing near a desert island, the crew noticed a gigantic egg that Sinbad recognizes as that of a Rokh ... This episode recalls the episode of the oxen Soleil singing XII of the Odyssey of Homer.
The sixth trip
Sinbad is left stranded at sea and this time on an island where the rivers are filled with gems whose waters sparkle of ambergris ... When Sinbad returns to Baghdad, the caliph is very interested in what he called the land of Serendib.
The Seventh Voyage
Sinbad back at sea with the usual result. Lost on a desolate island, he makes a raft and floats up a big city. There, the chief of the merchants married Sinbad to his daughter, named him as heir and dies ...
Arthur Rimbaud in Harar
Compare with Arthur Rimbaud:
"The sea air will burn my lungs, climates tan me. " A Season in Hell .
Well, our poor Arthur Rimbaud was "struck" by Shahrzad, the woman with amazing engineering behind this masterpiece, this unique work of the thousand and one nights.
I need to point of this thesis about "my" Shahrzad, which is the appearance that I have ranked No. 2 in the strange phenomena that I face in my case of paranoid schizophrenia. This woman, an exception, this is Newton female schizoaffective and also slightly more autistic. It ranks as No. 6 in my rankings completely stupid, I readily concede this, the most beautiful women since the dawn of humanity. A breathtaking beauty, really, these women there are incomparable, unclassifiable. The strangest thing I've never had any sexual attraction to Shahrzad. An amazing thing. We naturist both. I spent hours and hours admiring his plastic incredible curves, I can not count the times I put my head on her belly or her knees and yet nothing ever any sexual desire for Shahrzad. It was incomprehensible at first. And then I did most asked questions. I was too well with her. It emerges from an amazing thing it is even more amazing than her beauty, she is healthy, it is a standing invitation to the healthy things, be it physical, mental or spiritual. It is a psychotherapist engineering. An incredible talent, an innate talent. She knows immediately how react. And the thousand and one nights it is just that, demonstrating his genius as a doctor of souls, a compendium of Psychiatry avant garde, still current, a pure marvel.
How Rimbaud could not fall in love? He, the poet with soles of wind, he understood immediately Shahrzad! He was dazzled by the genius of this woman. He wanted to live it in reality. Rimbaud is a man who thirst for the absolute, a man without compromise, without concessions. He wanted to be like Sinbad, from discovering the world and do business. Rimbaud fled the universe unhealthy intellectual circles in Paris, he moved to the search itself. How not to prove him right, it was the right choice. One could argue that he died young and sick. I think if he had not gone, it would have ended up a tragedy, suicide, duel, crime, whatever, but it would have ended very badly. Shahrzad had temporarily pulled the drama that seemed inevitable in France and even Europe. Was suspended, like a second chance. Rimbaud had the wit to seize it in time.
What surprises me most is the incredible precision of Arthur Rimbaud, a brain awesome, amazing, a brain that would have pleased Conan Doyle.
Is this that makes it does not take pleasure in his adventures of Sinbad type? Probably. He said himself, he is bored! He lacks the intellectual excitement in all these trips. It feels a weariness of life comes up. Cancer is about those diseases that can be programmed or even if you no longer want to live? One way around suicide? How to say, I leave you, I leave this world that bothers me, do not blame me, I'm sick. It's just a feeling.
Arthur Rimbaud had made the right decision in leaving the media chattering classes in Paris to go and burn the lungs in travel. I have no proof, only a specialist could find of his life that detail, but the similarities are such that, for me, there's no doubt he wanted to do as Sinbad. But he thought it was an ultimate goal, that his life would change completely. It was only set in motion, nothing more, this in itself could fill any voids. It would probably have been a great need to have near him (on) a talented psychotherapist. One senses a drop suddenly, a kind of rigidity, inability to communicate. It's a story that hurts. An incredible genius who refuses to create and complaining of intellectual inactivity in his travels. A case that would interest many of our excellent psychiatrists.
That is the crux of Rimbaud. He needed a good psychotherapist or psychiatrist to help him pass the course, the terrible course of "boredom of life" . And this leads to diseases, cancer, Alzheimer's to forget, forget everything, forget oneself, and many other disasters yet. But Rimbaud wanted to pass this course? Did he really live again, to go further in life experience?
(C) Ivano Ghirardini February 4, 2011

Notes: This thesis
much fun. Arthur Rimbaud, a modern Sinbad. At least he has tried! He has refused his fate. He wanted to be free to sail his "destiny" ... whatever the outcome, what counted was set in motion. Only thesis and therefore I defend a viewpoint with elements that confirm and others who do not fail to come aside. A thesis is not a certainty, it's just a kind of exploration of a hypothesis that must articulate at the outset. In this case, I am assuming that Rimbaud to read "the" (there are several) versions of the thousand and one nights, and he understood his genius that he was a kind of checkbook in white, following the amusing comparison of Marguerite Yourcenar. Arthur Rimbaud wanted to write his own version, in fact, alive and in this he is most interesting.
Yourcenar: That's what she had said, however, the Thousand and One Nights are a blank check, anyone can write and rewrite these stories, they even seem to be made for that.
I develop from what I "see" directly, it can not appeal, it can disturb, but that's what I see directly Through the strange phenomena that I am facing a very long time. I express this with my own words, and express it without any pretense of trying to describe what I "see" or "feel". Shahrzad
Thus I have described is the "Shahrzad" I "see" when it appears to me, who I Shahrzad the "journey". I do not mind what has been written here and there. Only after that I am doing research to verify certain things "seen" or deeper.

http://fr.wikipedia.org/wi ki / Nouvelles_orientales

* * The poor
The cruel

* * The oppressed wives devoted mothers

* * * The Holy Women
fatal

None of these patterns, these descriptive, is not "my" Shahrzad, which appeared to me so many times ... hey, it's been a while since I have not heard ... is the appearance No. 2, just below "My girlfriend in the Unseen" which shows she does not speak any more and yet daily acts of physical reality to communicate.
"My Shahrzad" a Newton woman, with a breathtaking beauty. It's not highbrow, it's not the woman of science, no, it's a form of genius in its purest form. She shines, you know, it emerges from it, how to say again, it's contagious his thing. Poor Rimbaud, hope it does not appear to him too. No, I do not think so. Rimbaud's approach is purely intellectual, genius to genius, with interface to the thousand and one nights ... so he found "his" Shahrzad to him ...

Arthur Rimbaud, a soul in Purgatory?
"For Catholic theology, the existence of Purgatory is a truth of faith. " It is a process of purification of the soul after death following the particular trial. Almost everyone pa sser before entering heaven, having failed to concern the damage caused in his lifetime. "


Traduction sur le site:
http://siollinaparpa.blogspot.com/2011/02/second-chance-tattoos.html