mercredi, août 31, 2011

Chaque aurore pleure un rayon.

Ah mes si chères Amies, c'est un grand plaisir de vous retrouver et de partager avec vous une petite photo de ces fleurs des champs et des montagnes des Alpes de Haute provence que vous aimez tant.

Cette facebook thérapie donne d'excellents résultats, c'est même surprenant. Les phénomènes schizos étranges ne sont en rien diminués, les voix, les apparitions, les présences et autres sont toujours là, et pourtant tout a changé, c'est devenu plus facile, plus "vivable". Je ne sais pas ni pourquoi, ni comment cela agit, sauf que cela agit bel et bien et c'est tant mieux. Cette facebook thérapie génère du calme, de l'appaisement, du relachement, c'est stupéfiant comment une chose aussi simple soit aussi efficace. Cela ne guérit pas, tout est là, sauf que c'est plus facilement supportable.

Alors bisous, mille et un bisous mes si chères Amies et encore merci pour votre aide et compréhension, encore merci pour vos mots si doux, oui, mille et un bisous c'est bien peu pour m'avoir si bien aidé à exorciser les Voix et les Apparitions.

Bonne fin de journée à Vous.

Ivano
 
 
 
Victor HUGO (1802-1885)
Voici que la saison décline,
L'ombre grandit, l'azur décroît,
Le vent fraîchit sur la colline,
L'oiseau frissonne, l'herbe a froid.

Août contre septembre lutte ;
L'océan n'a plus d'alcyon ;
Chaque jour perd une minute,
Chaque aurore pleure un rayon.

La mouche, comme prise au piège,
Est immobile à mon plafond ;
Et comme un blanc flocon de neige,
Petit à petit, l'été fond.

mercredi, août 24, 2011

une fleur de chardon béni aux douces amertumes, aux délicats parfums pour les liqueurs apéritives.

Bonjour, bonjour la vie, bonjour le ciel étoilé, bonjour l'aurore aux doigts de rose et de safran, bonjour les guerriers déjà debout sur la vaste plaine, bonjour les doux rêveurs déjà au Paradis, bonjour à ceux qui cherchent sans jamais trouver, bonjour les chevaliers toujours en quête du divin Graal, bonjour les douces, les pures, les ravissantes âmes qui tournent leurs mains vers les lumières célestes, bonjour à ceux qui causent, à ceux qui préfèrent le silence, bonjour à toutes et tous, vous l'aurez compris, bonjour en toutes les langues, bonjour à toutes les Divinités connues ou inconnues, à tous les Anges et serviteur du Royaume des Cieux, oui bonjour à toute la création, à tous les mondes dans les vastes cieux.  

Ivano


Paul VERLAINE (1844-1896)

Beams

Elle voulut aller sur les bords de la mer,

Et comme un vent bénin soufflait une embellie,

Nous nous prêtâmes tous à sa belle folie,
Et nous voilà marchant par le chemin amer.

Le soleil luisait haut dans le ciel calme et lisse,
Et dans ses cheveux blonds c'étaient des rayons d'or,
Si bien que nous suivions son pas plus calme encor
Que le déroulement des vagues, ô délice !

Des oiseaux blancs volaient alentour mollement
Et des voiles au loin s'inclinaient toutes blanches. 
Parfois de grands varechs filaient en longues branches,
Nos pieds glissaient d'un pur et large mouvement.

Elle se retourna, doucement inquiète
De ne nous croire pas pleinement rassurés,
Mais nous voyant joyeux d'être ses préférés,
Elle reprit sa route et portait haut la tête.





Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

Le coucher du soleil romantique

Que le soleil est beau quand tout frais il se lève,
Comme une explosion nous lançant son bonjour !
- Bienheureux celui-là qui peut avec amour
Saluer son coucher plus glorieux qu'un rêve !

Je me souviens ! J'ai vu tout, fleur, source, sillon,
Se pâmer sous son oeil comme un coeur qui palpite...
- Courons vers l'horizon, il est tard, courons vite,
Pour attraper au moins un oblique rayon !

Mais je poursuis en vain le Dieu qui se retire ;
L'irrésistible Nuit établit son empire,
Noire, humide, funeste et pleine de frissons ;

Une odeur de tombeau dans les ténèbres nage,
Et mon pied peureux froisse, au bord du marécage,
Des crapauds imprévus et de froids limaçons.





mardi, août 23, 2011

Une création d'un meuble de cuisine.


Pour vous faire rire un peu en cette si belle journée, une petite photo d'une création originale, cet étrange meuble de cuisine rouge, rouge ferrari. J'ai adoré faire cette création, c'est si amusant. Qu'en pensez vous? Comme j'aimais cette étagère et sa couleur, j'ai aussi repeind la table du même rouge, histoire de créer une unité. 
Bises mes si chères Amies et bonne fin de semaine à Vous.
Ivano

Une petite bougie tout simplement,


Une petite bougie dans la Chapelle de Saint Jean le Baptiste, à Chateau Arnoux. Une petite bougie comme cela, en passant, en admirant les créations de Bernar Venet et son travail surprenant en acier laminé. Une petite bougie pour dire merci à la Vie. Une petite bougie tout simplement, comme un geste d'humour. 

Le Baptiste baptisait d'eau, le Messie de Feu. Renaitre d'eau et d'esprit, renaitre d'eau et de feu. Feu, feu, écrivait Pascal dans le petit manuscrit qu'il portait sur lui, cousu dans son vêtement, en souvenir d'une nuit d'extase. 

Bises mes si chères Amies. Puisse le grand feu de l'esprit vous embraser et vous conduire déjà au Paradis. Là, vous trouverez des champs verdoyants, des eaux si pures qu'elles sembleront comme du cristal. Oui, je sais, je blague, je blague, il n'empêche, il faut toujours être prêt pour l'extase, le grand feu intérieur. 
Bises encore.
Ivano

jeudi, août 18, 2011

Doux de lune, vont las les Taureaux pleins de songe,...

Petits crayons informatiques de la si belle pleine lune hier soir.
Bon repos mes si douces Amies.
Ivano

http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/dossiers/astrologie/9363-croyances-pleine-lune.htm

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Pour améliorer ses relations avec les autres ou se sentir bien dans sa tête, il ...faut apprendre à se connaître. Un travail sur soi est la clé de l'épanouissement et du bien-être. Les conseils de Doctissimo.Afficher la suite
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Sorcellerie contemporaine, nature & voyages entre les mondes

Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

Confession

Une fois, une seule, aimable et douce femme,
...A mon bras votre bras poli
S'appuya (sur le fond ténébreux de mon âme
Ce souvenir n'est point pâli) ;

Il était tard ; ainsi qu'une médaille neuve
La pleine lune s'étalait,
Et la solennité de la nuit, comme un fleuve,
Sur Paris dormant ruisselait.

Et le long des maisons, sous les portes cochères,
Des chats passaient furtivement,
L'oreille au guet, ou bien, comme des ombres chères,
Nous accompagnaient lentement.

Tout à coup, au milieu de l'intimité libre
Éclose à la pâle clarté,
De vous, riche et sonore instrument où ne vibre
Que la radieuse gaieté,

De vous, claire et joyeuse ainsi qu'une fanfare
Dans le matin étincelant,
Une note plaintive, une note bizarre
S'échappa, tout en chancelant

Comme une enfant chétive, horrible, sombre, immonde,
Dont sa famille rougirait,
Et qu'elle aurait longtemps, pour la cacher au monde,
Dans un caveau mise au secret.

Pauvre ange, elle chantait, votre note criarde :
" Que rien ici-bas n'est certain,
Et que toujours, avec quelque soin qu'il se farde,
Se trahit l'égoïsme humain ;

Que c'est un dur métier que d'être belle femme,
Et que c'est le travail banal
De la danseuse folle et froide qui se pâme
Dans un sourire machinal ;

Que bâtir sur les coeurs est une chose sotte ;
Que tout craque, amour et beauté,
Jusqu'à ce que l'Oubli les jette dans sa hotte
Pour les rendre à l'Éternité ! "

J'ai souvent évoqué cette lune enchantée,
Ce silence et cette langueur,
Et cette confidence horrible chuchotée
Au confessionnal du coeur.


Jacques DAVY DU PERRON (1555-1618)


Cantique de la Vierge Marie


Quand au dernier sommeil la Vierge eust clos les yeux,
...Les Anges qui veilloyent autour de leur maistresse,
Esleverent son corps en la gloire des Cieux,
Et les Cieux furent pleins de nouvelle allegresse.

Les plus hauts Séraphins à son advenement
Sortoient au devant d'elle et luy cedoient la place,
Se sentant tous ravis d'aise et d'estonnement
De pouvoir contempler la splendeur de sa face.

Dessus les Cieux des Cieux elle va paroissant,
Les flambeaux estoillez luy servent de coronne :
La Lune est sous ses pieds en forme de Croissant,
Et comme un vestement le Soleil l'environne.

Elle est là-haut assise aupres du Roy des Rois,
Pour rendre à nos clameurs ses oreilles propices,
Et sans cesse l'adjure au sainct nom de la Croix,
De purger en son sang nos erreurs et nos vices.

Elle rend nos desirs par ses voeux exaucez,
Et pour mieux impetrer ce dont elle le presse,
Remet devant ses yeux tous les actes passez
Qui le peuvent toucher de joye ou de tristesse.

Et lors elle luy va ses mamelles monstrant,
Qui dedans le berceau son enfant allaicterent,
Dont le doux souvenir va son coeur penetrant,
Et les flancs bien-heureux qui neuf mois le porterent.

Elle luy ramentoit la douleur et l'ennuy,
Les sanglants desplaisirs et les gesnes terribles
Que durant ceste vie elle endura pour luy
Quand il souffrit pour nous tant de peines horribles.

Comme le voyant lors si rudement traitté,
Son coeur fut entamé d'une poignante espine,
Et puis comme à sa mort pleine de cruauté
Le glaive de douleur lui navra la poitrine.

Helas ! de quels regrets et de quel desconfort
La Vierge en son esprit se sentit traversée,
Quand elle veid livrer son cher fils à la mort,
Et de combien de cloux son ame fut percée !

Elle le void meurtrir en tant et tant d'endroits,
Souffrir mille tourments et mille violences,
Et puis comme un trophée, attacher sur la croix
Toute notre injustice et toutes nos offences.

Elle serroit la croix de ses bras precieux,
Regardant par pitié ses blessures cruelles,
Et respandoit autant de larmes de ses yeux,
Comme il versoit de sang de ses playes mortelles.

L'air, la mer et la terre en sentoient les effects,
Et de leurs accidents accompagnoient sa plainte
Les fondements du Ciel ployerent sous leurs fais,
Et la terre trembla de frayeur et de crainte.

Le Soleil contristé print un voile de dueil,
Les astres de la nuict en plein jour resplendirent :
Les ossements des morts quitterent leur cercueil,
Et des durs monuments les pierres se fendirent.

Ames qui surpassez les rochers en durté,
Ames que les plaisirs si vainement affollent,
Vous ne gemissez point de le voir tourmenté,
Et tous les Elements à sa mort se desolent.

Les plus fermes esprits l'effroy les emporta
Voyant mourir celuy qui la mort espouvante,
Et des plus asseurez l'asseurance doubta.
Seule entre tous les saincts la Vierge fut constante.

Pour toute la douleur qui son ame attaignit,
Pour tous les desplaisirs et les regrets funebres,
Jamais dedans son coeur la foy ne s'estaignit
Mais demoura luisante au milieu des tenebres.

C'est celle dont la foy dure eternellement,
C'est celle dont la foy n'eut jamais de pareille,
C'est celle dont la foy pour notre sauvement
Creut à la voix de l'Ange et conceut par l'oreille.

C'est l'astre lumineux qui jamais ne s'estaint,
Où comme en un miroir tout le ciel se contemple ;
Le luisant tabernacle et le lieu pur et sainct
Où Dieu mesme a voulu se consacrer un temple.

C'est le palais royal tout remply de clarté,
Plus pur et transparent que le ciel qui l'enserre,
C'est le beau Paradis vers l'Orient planté,
Les delices du ciel et l'espoir de la terre.

C'est cette myrrhe et fleur et ce bausme odorant
Qui rend de sa senteur nos ames consolées ;
C'est ce Jardin reclus souëfvement flairant :
C'est la Rose des champs et le Lys des vallées ;

C'est le rameau qui garde en tout temps sa couleur,
La branche de Jessé, la tige pure et saincte,
Qui rapporte son fruict et ne perd point sa fleur,
Qui demeure pucelle et qui se void enceincte.

C'est l'Aube du matin qui produit le Soleil
Tout couvert de rayons et de flammes ardentes,
L'Astre des navigans, le Fare non-pareil
Qui la nuict leur esclaire au milieu des tourmentes,

Estoille de la mer, nostre seul reconfort,
Sauve-nous des rochers, du vent et du naufrage.
Ayde-nous de tes voeux pour nous conduire au port,
Et nous monstre ton Fils sur le bord du rivage.



René GHIL (1862-1925)


Les herseurs - sous la lune


Ainsi qu'une prière et qu'un ennui, soleilles -
...Tu, lune pleine ! haut au haut des peupliers !
Tout a l'air d'eaux : et l'Homme inému des merveilles
Mène par la lumière, ayant l'amour des veilles,
Les pas las des Taureaux, Trois et loin réguliers.

Traîneurs doux de l'aiguë et de la large herse,
Homme et Taureaux, la lune, aux pâles prés, les a
Mornes et seuls grandis : et la paix large, à verse
Molle, neige - : et, mouillé de l'impalpée averse,
L'équipage impavide et religieux va.

Doux de lune, vont las les Taureaux pleins de songe,
Un seul, et deux : et, sur l'épaule l'aiguillon,
Très haut l'Homme en avant en la paix grande plonge,
Tandis que leur dos maigre et noir marqué s'allonge
Hors mesure près d'eux, et rampe noir et long...

Haut sur les peupliers, la lune vénérienne
A des spleens graves, et, phosphorique, le noir
A des eaux de miroirs : mais las ! que mésavienne,
Quand à plein Temps le noir prendra l'horreur pour sienne
La pluie, - et, non sous Terre, aux remous sans espoir

De l'eau large qui pisse et s'éverse aux semaines,
Nagera le grain nul : aussi, grands mesureurs
De leurs Terres, avant qu'ait loin, prodigue en peines,
Tout voilé l'ample herse, âpres et longs d'haleines,
Vont-ils sans le désir des lourds sommeils vainqueurs !

Sans paix, allés, venus, doux de rêve lunaire
vont-ils : et, las d'aller, s'enrêve le herseur :
Ayant l'air de songer, en un songe sévère,
Au nu large, tout sexe et vulve, de la Terre,
Qui s'ouvre, génésique, au germe envahisseur !

Roses trémières

Un petit bouquet de douces roses trémières pour vous souhaiter une très agréable soirée. La chaleur du jour se dissipe. Il fait bon prendre le frais sous les platanes. C'est le grand calme, la grande douceur, les heures où il fait bon vivre, le far niente.
Bises mes si chères Amies.
Ivano

Un vieux clocher coiffé de fer sur la colline.

Bonsoir mes si chères Amies, ah c'est toujours plaisir que d'échanger et de partager avec vous. Un petit village par ici, un village de France avec son église et son clocher, sa longue histoire sous le soleil de provence et tous ces siècles qui se sont accumulés sur les pierres des ruelles et lui ont donné cette patine étrange. Un village au sud de nulle part; un village avec une histoire justement sans histoire, avec ses jours monotones qui s'écoulent presque tous pareils, sa fontaine qui coule depuis si longtemps, une éternité peut être. Pourtant, regardez bien, tout est trop figé sur cette photographie. L'Apôtre Jean parlait du grand silence des vents. Il disait qu'il fallait surveiller le jour où les vents se retireraient. Les choses figées sont elles annonciatrices de grands calmes ou bien de tempêtes.
Ah mes si chères Amies, je ne voudrais pas troubler votre douce sérénité en cette si belle nuit. Les bourses s'affolent, les printemps atrabes n'en finissent plus de se rougir du sang des innocents, les vieux états européens sont au bord de la faillite, le système bancaire est de nouveau en train de craquer de tous cotés et ce village ne s'inquiète de rien. Les Gaulois sont connus pour n'avoir peur que du ciel et de ses fureurs. Ce beau ciel paisible au dessus du clocher n'est pas pret de leur tomber sur la tête. Alors quoi qu'il puisse arriver, gardons notre calme, notre confiance, notre humour bien gaulois.
Bises mes si chères Amies. Paix et sérénité sur vos douces âmes.
Ivano



Germain NOUVEAU (1851-1920)

Pourrières

Un vieux clocher coiffé de fer sur la colline.
...Des fenêtres sans cris, sous des toits sans oiseaux.
D'un barbaresque Azur la paix du Ciel s'incline.
Soleil dur ! Mort de l'ombre ! Et Silence des Eaux.

Marius ! son fantôme à travers les roseaux,
Par la plaine ! Un son lent de l'Horloge féline.
Quatre enfants sur la place où l'ormeau perd ses os,
Autour d'un Pauvre, étrange, avec sa mandoline.

Un banc de pierre chaud comme un pain dans le four,
Où trois Vieux, dans ce coin de la Gloire du Jour,
Sentent au rayon vif cuire leur vieillesse.

Babet revient du bois, tenant sa mule en laisse.
Noir, le Vicaire au loin voit, d'une ombre au ton bleu,
Le Village au soleil fumer vers le Bon Dieu.
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mercredi, août 10, 2011

L'été, dans l'herbe, au bruit moiré d'un vol d'abeille.

Un petit bouquet de chardons bleus délicatement butinés par une noire abeille infatigable sous les soleils d'août. C'est bientôt la fin de la saison pour ces si jolies fleurs, certaines commencent à sécher sur pieds. C'est en ce moment que leur bleu est le plus sombre, qu'il tire même sur un violet profond, comme pour resplendir et illuminer les champs, les bords des chemins d'une si paisible et amicale présence.
Excellente journée à Vous, mes si chères Amies.
Ivano

Pierre de RONSARD (1524-1585)

Marie, vous avez la joue aussi vermeille

Marie, vous avez la joue aussi vermeille
Qu'une rose de mai, vous avez les cheveux
De couleur de châtaigne, entrefrisés de noeuds,
Gentement tortillés tout autour de l'oreille.

Quand vous étiez petite, une mignarde abeille
Dans vos lèvres forma son doux miel savoureux,
Amour laissa ses traits dans vos yeux rigoureux,
Pithon vous fit la voix à nulle autre pareille.

Vous avez les tétins comme deux monts de lait,
Qui pommellent ainsi qu'au printemps nouvelet
Pommellent deux boutons que leur châsse environne.

De Junon sont vos bras, des Grâces votre sein,
Vous avez de l'Aurore et le front, et la main,
Mais vous avez le coeur d'une fière lionne.

Paul VERLAINE (1844-1896)

A poor young shepherd

J'ai peur d'un baiser
Comme d'une abeille.
Je souffre et je veille
Sans me reposer :
J'ai peur d'un baiser !

Pourtant j'aime Kate
Et ses yeux jolis.
Elle est délicate,
Aux longs traits pâlis.
Oh ! que j'aime Kate !

C'est Saint-Valentin !
Je dois et je n'ose
Lui dire au matin...
La terrible chose
Que Saint-Valentin !

Elle m'est promise,
Fort heureusement !
Mais quelle entreprise
Que d'être un amant
Près d'une promise !

J'ai peur d'un baiser
Comme d'une abeille.
Je souffre et je veille
Sans me reposer :
J'ai peur d'un baiser !

Paul VERLAINE (1844-1896)
Ce sera comme quand on rêve et qu'on s'éveille,
Et que l'on se rendort et que l'on rêve encor
De la même féerie et du même décor,
L'été, dans l'herbe, au bruit moiré d'un vol d'abeille.
 

lundi, août 08, 2011

L'été rit, et l'on voit sur le bord de la mer Fleurir le chardon bleu des sables.

Bonjour mes si chères Amies, les bourses s'effondrent sous les dettes insondables d'une crise qui n'en finit pas depuis 2007 et les fameux subprimes qui devaient assurer fortune et prospérité, le mistral souffle devant ma fenêtre et les grands tilleuls ondulent dans le jour naissant. Une aube violette, une aube paisible. Le temps est toujours arrêté par ici. Ce qui est rassurant, c'est que ma montre, celle dont se sert ma "Copine dans l'Invisible" pour me passer certains messages est toujours en avance de temps. Quelques secondes d'avance, c'est rassurant, c'est freundligeist. Je me souviens du temps où elle retardait toujours, où ma Copine s'énervait avec ses poltergeists. Quelques secondes de plus ou de moins sur le cadran d'une simple montre, quelle importance me direz vous. Pourtant c'est une des façons de communiquer de ma Copine si amusante et si complexe. Aussi je redoute toujours un peu le moment où Elle me demande de noter la différence, le décalage et de remettre ma montre à l'heure. Ce décalage sera ensuite comme un code numérique, une valeur exprimée en secondes et un bon casse tête pour un moment. La piste à suivre pour "décoder" est toujours celle de l'humour, mais comme le mien ressemble à celui d'un hippopotame perdu dans les sables du Sahara, il me faut du temps, bien du temps pour comprendre ce qu'Elle voulait me dire. Amusante Copine dans l'Invisible qui communique de façon si complexe et si numérique: +34, +72,+127,-74, etc..., etc...
Pour rire un peu mes Amies, comment pourrais-je lui dire que je l'aime, qu'Elle me fait rire et que je lui envoie tout plein de bisous. Elle a beau être un divinité majeure, je sais qu'Elle aime les petites attentions. Que dois je lui dire? +8, +1, +00, je ne sais, il faudrait que je code.

En attendant de trouver cela, j'ai eu plaisir à faire cette petite photographie d'un bouquet de chardons bénis, ces ravissants chardons jaunes qui se plaisent dans les campagnes de Haute Provence. Ces plantes ont des vertus médicinales certaines. Il est possible d'en faire des liqueurs apéritives amères. J'aime beaucoup cette plante. J'aime tous les chardons en général.

Excellente journée à Vous, mes si chères Amies. L'aurore aux doigts de rose comme disait l'illustre Homère est un spectacle à ne pas manquer. Je suis heureux d'avoir partagé cela avec vous.
Bisous, bisous...
en codes? +228, +356, +18, ...
Ivano



fr.wikipedia.org
Le chardon béni, ou cnicaut béni, est une plante annuelle à feuilles épineuses, de la famille des Astéracées, assez commune en terrain secs dans la région méditerranéenne.
http://www.google.fr/searc​h?hl=fr&cp=10&gs_id=12&xhr​=t&q=chardon+b%C3%A9ni&gs_​sm&gs_upl&bav=on.2%2Cor.r_​gc.r_pw.&biw=1280&bih=859&​um=1&ie=UTF-8&tbm=isch&sou​rce=og&sa=N&tab=wi


Victor HUGO (1802-1885)


Paroles sur la dune


Et je pense, écoutant gémir le vent amer,
Et l'onde aux plis infranchissables ;
L'été rit, et l'on voit sur le bord de la mer
Fleurir le chardon bleu des sables.


lundi, août 01, 2011

laisse sur tes fruits S'entre-croiser la mauve et les pieds d'alouette

Bonjour, bonjour, les premiers soleils d'août sont rassurants. 

Des petites fleurs de mauve des champs. Ces fleurs ont beaucoup de vertus apaisantes. Elles étaient utilisées depuis la plus haute antiquité pour soigner un peu tout et calmer. Une sorte de petit médicament universel.



Cécile SAUVAGE (1883-1927)

La corbeille

Choisis-moi, dans les joncs tressés de ta corbeille,
Une poire d'automne ayant un goût d'abeille,
Et dont le flanc doré, creusé jusqu'à moitié,
Offre une voûte blanche et d'un grain régulier.
Choisis-moi le raisin qu'une poussière voile
Et qui semble un insecte enroulé dans sa toile.
Garde-toi d'oublier le cassis desséché,
La pêche qui balance un velours ébréché
Et cette prune bleue allongeant sous l'ombrage
Son oeil d'âne troublé par la brume de l'âge.
Jette, si tu m'en crois, ces ramures de buis
Et ces feuilles de chou, mais laisse sur tes fruits
S'entre-croiser la mauve et les pieds d'alouette
Qu'un liseron retient dans son fil de clochettes.