mardi, novembre 22, 2011

Il faut au lis de l'amour L'eau des yeux pour vivre un jour Sur la terre.

Bonjour, bonjour mes si cher(e)s Ami(e)s, Bonjour paisible sous les douceurs de novembre, bonjour sur les tapis de feuilles mortes, ...oh surprise, une petite violette. Bonjour, bonjour, ne savez vous point charmante petite fleur que nous allons vers les froidures de l'hiver?
Violettes en novembre, lumières venues des cieux en décembre. Je blague, je blague.
Excellente journée à Vous, mes si cher(e)s Ami(e)s. A bientôt pour de nouvelles photos.
Ivano



Albert SAMAIN (1858-1900)

Chanson violette

Et ce soir-là, je ne sais,
Ma douce, à quoi tu pensais,
Toute triste,
Et voilée en ta pâleur,
Au bord de l'étang couleur
D'améthyste.

Tes yeux ne me voyaient point ;
Ils étaient enfuis loin, loin
De la terre ;
Et je sentais, malgré toi,
Que tu marchais près de moi,
Solitaire.

Le bois était triste aussi,
Et du feuillage obscurci,
Goutte à goutte,
La tristesse de la nuit,
Dans nos coeurs noyés d'ennui,
Tombait toute...

Dans la brume un cor sonna ;
Ton âme alors frissonna,
Et, sans crise,
Ton coeur défaillit, mourant,
Comme un flacon odorant
Qui se brise.

Et, lentement, de tes yeux
De grands pleurs silencieux,
Taciturnes,
Tombèrent comme le flot
Qui tombe, éternel sanglot,
Dans les urnes.

Nous revînmes à pas lents.
Les crapauds chantaient, dolents,
Sous l'eau morte ;
Et j'avais le coeur en deuil
En t'embrassant sur le seuil
De ta porte.

Depuis, je n'ai point cherché
Le secret encor caché
De ta peine...
Il est des soirs de rancoeur
Où la fontaine du coeur
Est si pleine !

Fleur sauvage entre les fleurs,
Va, garde au fond de tes pleurs
Ton mystère ;
Il faut au lis de l'amour
L'eau des yeux pour vivre un jour
Sur la terre.
  

C'est la grande paix du matin.

Bonjour, bonjour, bonjour la Vie. Les petits oiseaux des champs chantent gaiement devant ma fenêtre. Ils n'ont point attendu le lever du jour pour s’enthousiasmer pour ce merveilleux jour nouveau. Ils chantent le paradis du Royaume des Cieux. Les lourds nuages de pluies et de noirs orages se sont dissipés. l'air est frais. Un bon café bien chaud fume dans sa tasse. Tout est si calme. C'est la grande paix du matin.
Excellente journée à Vous.
Ivano


Sisteron, la porte entre la Provence et le Dauphiné

Bonsoir mes si chères et si douces Amies. Ah combien ces charmants babillages sur face book me manquent parfois. Ma Copine dans l'Invisible a fait en sorte que je m'éloigne un peu, allez savoir pourquoi, c'est ma Copine capable de traverser les murs, alors autant ...bon, bon, c'est ma Copine, mais...faut que je fasse attention aux mots que j'utilise. Elle a de l'humour mais ...on doit pas toujours avoir le même.
Une vue de Sisteron, la porte entre la Provence et le Dauphiné, une roche médiane qui s'argente à l'Ubac comme disait Paul Arène. Vous savez combien j'aime les promenades avec mon chien le long des rives de la Durance, si peuplées en oiseaux aux grands plumages, aux longs becs, des migrateurs venus de loin.
Ils m'ont fait rire ce jour là. Un vol de splendides hérons aux longs cous, bien gras. ils m'ont fait rire car je me disais, ce sont des descendants des dinosaures. Notre crise de la dette, 2012, l'apocalypse, ils en ont rien à foutre. Leurs ancêtres ont survécu à la grande météorite du golfe du Mexique, 65 millions d'années plus tôt, ils savent survivre et même fort bien vivre le long de cette Durance aux eaux froides.

Bonne soirée mes si superbes Amies. Bises aux survivantes. Bises aux pleines de foi et d'espérance. Bisou à ma Copine dans l'Invisible.
Ivano


Paul ARÈNE (1843-1896)

Mobilier scolaire


L'école était charmante au temps des hannetons,

Quand, par la vitre ouverte aux brises printanières,
Pénétraient, nous parlant d'écoles buissonnières
Et mettant la folie en nos jeunes cerveaux,
Des cris d'oiseaux dans les senteurs des foins nouveaux ;
Alors, pour laid qu'il fût, certes ! il savait nous plaire
Notre cher mobilier si pauvrement scolaire.
A grands coups de canif, travaillant au travers
Du vieux bois poussiéreux et tout rongé des vers,
Nous creusions en tous sens des cavernes suspectes,
Où logeaient, surveillés par nous, des tas d'insectes :
Le noir rhinocéros, qui porte des fardeaux,
Le taupin, clown doué d'un ressort dans le dos,
Le lucane sournois, mais aimable du reste,
Le charançon, vêtu d'or vert, et le bupreste...
J'oubliais l'hydrophile avec le gribouri.