dimanche, avril 10, 2011

Le grand spleen ! feu, feu !

Bonjour, bonjour...sommes nous déjà au Paradis? Est-ce le chant mélodieux des Anges sous ma fenêtre ou bien quelque rossignol égaré qui me gratifie de son concert? Je ne sais, je ne sais plus où je suis, je ne sais plus ce que je croyais savoir, tout se dilue, c'est le grand spleen de l'aube nouvelle. Oui, j'entends bien les trompettes des Anges:
-Voici, le Royaume des Cieux, Il vient !
Oui, c'est cela que chantent ces trompettes divines dans l'air pur du matin. Les petits oiseaux ne font que reprendre les refrains. C'est la grande joie, l'immense paix, le jour béni, le jour des "miracles", le grand jour de toutes les magies.

Puisse mes mots vous faire rire et puisse un merveilleux sourire glisser sur vos lèvres. Bonjour, bonjour! Une petit essai d'aquarelle informatique avec les iris jaunes. J'adore vous offrir des fleurs le matin. Bises. Excellente journée à Vous dans le grand nirvana, le grand spleen de l'âme en feu !
Ivano

Comme un vol criard d'oiseaux en émoi,
Tous mes souvenirs s'abattent sur moi,
S'abattent parmi le feuillage jaune
De mon coeur mirant son tronc plié d'aune
Au tain violet de l'eau des Regrets
Qui mélancoliquement coule auprès,
S'abattent, et puis la rumeur mauvaise
Qu'une brise moite en montant apaise,
S'éteint par degrés dans l'arbre, si bien
Qu'au bout d'un instant on n'entend plus rien,
Plus rien que la voix célébrant l'Absente,
Plus rien que la voix - ô si languissante ! -
De l'oiseau que fut mon Premier Amour,
Et qui chante encor comme au premier jour ;
Et dans la splendeur triste d'une lune
Se levant blafarde et solennelle, une
Nuit mélancolique et lourde d'été,
Pleine de silence et d'obscurité,
Berce sur l'azur qu'un vent doux effleure
L'arbre qui frissonne et l'oiseau qui pleure.


VERLAINE : Le Rossignol (Poèmes saturniens/paysages tristes VII 1865) 
http://verlaineexplique.free.fr/poemesat/rossignol.html

C'est juste pour voir le contraste, boudiou que Verlaine est triste dans son poème...Pourtant on retrouve le même contraste dans la photo, entre le gris triste du mur et le jaune solaire de l'iris...je sens un lien, je cherche les mots...